Les circonstances de notre incarnation ainsi que son processus demeurent encore un grand mystère. Nous gardons en mémoire que nos premiers souvenirs conscients. Je suis partie en quête d’explication…

La conception d’un enfant ne se limite pas à la création d’une enveloppe physique mais pose aussi la question de la nature de l’âme et donc du sens de notre incarnation. Entre sciences et spiritualités, que sait-on aujourd’hui ?

L’âme serait « attirée » par un lieu, une famille, une histoire, afin de permettre son évolution. Par la suite, elle choisira aussi sa forme : féminine ou masculine. Une vision, définie par Daniel Kieffer, auteur et conférencier spécialisé depuis plus de 40 ans dans différents aspects de la santé holistique : « D’une part, l’âme choisit ses parents dans l’objectif de réunir les meilleurs conditions possibles pour la suite de ses expériences mais au-delà du karma personnel est aussi le karma familial. De nos jours, les réincarnations se font presque toujours par groupe et c’est au sein du groupe que l’évolution est la plus propice. Ainsi, tel parent aura peut être été notre enfant précédemment, tel enfant aura été tel frère ou telle soeur … ». Simultanément, les futurs parents font eux aussi le choix d’accueillir un enfant.

Durant le sommeil, leurs âmes abandonneraient leur corps pour se rencontrer dans d’autres plans et passer une sorte d’accord. Cet accord, qui a lieu trois mois avant la conception, permet une conception physique par la suite.

L’âme observe toujours de l’extérieur ses futurs parents, dans le monde subtil les éléments s’activent pour accueillir le foetus, préparant un véritable « nid » énergétique.

La formation du coeur marque les premières incursions de l’âme dans le corps physique. L’âme s’ancre de plus en plus fermement au foetus et particulièrement quand le coeur commence à battre. « Un fil de vie » relie l’âme, ancré dans le ventricule droit du coeur, et ceci jusqu’à la mort.

Au cours des premiers mois de grossesse, l’âme ferait des allers-retours entre les plans. Dans l’invisible, une relation se tisse entre les parents et l’enfant. L’âme vient observer ses parents dont elle ressent la moindre inquiétude, la moindre douleur physique. « L’entité qui s’incarne va toujours essayer de communiquer avec sa mère, elle passera à travers ses rêves surtout. A ces moments, elle en profitera pour lui dire comment elle aimerait que ça se passe, ses souhaits pour sa naissance et faire connaissance. Il arrive que l’âme souffle le prénom à la maman, au papa, à un proche ».

Une véritable interactivité sur les plans physiques se met aussi en place. Thomas Verny est un psychiatre, auteur de La vie secrète de l’enfant avant sa naissance. Précurseur en matière de psychologie pré et périnatale, il est l’un des premiers à avoir démontré que la vie commence avant la naissance. Il explique qu’il n’existe pas de séparation entre l’esprit et le corps mais une entité unique corps-esprit, et ce concept lorsqu’il est relatif à la femme enceinte, inclut l’enfant à naître. Tout ce qu’elle expérimente est aussi vécu par l’enfant. Egalement, ce que vit l’enfant à naître est de façons multiples – au travers des hormones ou du système sanguin – transmis à la mère dans un système interactif. Le biologiste Bruce Lipton avance que les cellules de la mère et de l’enfant sont connectées et puisque les cellules sont le réceptacle de l’identité, elles font une lecture de ces deux individus. Une mère est donc toujours connectée à son enfant même lorsque celui-ci a quitté le domicile familial des années plus tard.

Le poète Khalil Gibran a écrit dans le Prophète : « Vos enfants ne sont pas vos enfants mais les fils et les filles de l’appel de la vie à elle-même, ils viennent à travers vous mais non de vous, et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas… » Le foetus puis nourrisson, aussi fragile et dépendant soit-il, abrite en réalité une âme adulte avec son histoire propre qui a aussi besoin d’être reconnue et considérée comme telle : « L’âme qu’ils accueillent n’est pas vierge, elle est une mémoire vive ».

Au moment de la naissance, la première bouffée d’air marque l’ultime étape de l’incarnation. Rudolf Steiner disait « cette inspiration est comme un sceau qui grave l’instant de l’incarnation de l’âme via le sang, grâce aux poumons, moment unique qui fixe en quelque sorte la carte du ciel natal.